Impossible de ne pas voir dans cette œuvre de Dran, né en 1980 à Toulouse, une référence directe au peintre des ciels étoilés tourbillonnants, le grand Vincent Van Gogh. Celui-ci disait : «Je veux maintenant absolument peindre un ciel étoilé. Souvent, il me semble que la nuit est encore plus richement colorée que le jour». Dran, illustrateur autant que graffeur, reprend la composition de Nuit étoilée, exécutée en juin 1889 par l’artiste alors qu’il traverse une période difficile, jouant du même ciel habité d’étoiles colorées, mais lui ajoutant un campement animé. Son art mélange candeur et provocation, reprenant parfois les thèmes des grands maîtres d’hier – Le Cri de Munch par exemple. Ses techniques sont multiples et il est considéré comme un électron libre dans le paysage déjà codifié de l’art urbain. Cette toile de 2011 était honorée d’un résultat de 158 600 €, un prix qui offrait un record du monde à son auteur (source : Artnet). Lors de la même vente, il obtenait 57 200 € avec Bla bla bla bla (117 x 81 cm), une peinture représentant une sorte de Pinocchio tentant de s’extraire des piaillements de dizaines de fourmis… ceux d’une société trop bavarde, pour retrouver le silence ?