Figure indissociable du bouddhisme dans sa version chinoise, Guanyin était tout particulièrement révérée dans l’Empire céleste.
Cette divinité remplit deux missions essentielles : elle guide les âmes vers la «Terre pure occidentale de la béatitude» après la mort. Elle résout aussi tous les problèmes de l’existence : pauvreté, guerre, maladies, etc. À l’origine, il s’agissait plutôt d’un boddhitsava, jouant un rôle d’intermédiaire auprès des bouddhas Shakyamuni et Amitabha, devenu en Chine une entité féminine. Pleines de compassion, ces représentations gracieuses semblent plongées dans une méditation sereine. C’est le cas ici avec cette statuette de Guanyin en bronze, assise en délassement, sa robe nouée sur le torse et les mains jointes dans ses manches ; les cheveux noués en un haut chignon ciselé sont ornés d’une fleur. Datant du XIXe siècle, elle réservait une surprise à ses admirateurs, en s’envolant jusqu’à 76 615 €, à partir d’une estimation maximale de 1 500 €. On redescendait de ces hauteurs, avec l’œuvre suivante : une toile de Fernand Lantoine, Scène de marché, adjugée 2 400 €. Bien que né en France, le peintre a surtout vécu en Belgique, et beaucoup voyagé. Nommé peintre de la Marine en 1922, il découvrira l’Afrique dans les années 1930, en visitant le Congo belge. Entre 1953 et 1955, il se trouve à Madagascar, puis à Djibouti, lieux qui ont peut-être inspiré notre séquence exotique. Donnons un dernier prix : les 1 830 € accordés à une Femme turque, une huile sur carton signée Albert Aublet et datée 1909.