Dans le documentaire de Gero von Boehm, ce sont les «Newton girls» qui tirent le portrait du photographe disparu en 2014. L’occasion de livrer leur propre sentiment en tant que modèles.
La scène, désormais fameuse, est toujours aussi savoureuse. Sur le plateau d’«Apostrophes» en 1979, Susan Sontag trouve les photos d’Helmut Newton «très déplaisantes» et «misogynes». Ce dernier tente une pirouette maladroite. Il affirme adorer les femmes et n’aimer rien de plus qu’elles. L’essayiste américaine le coupe avec un sourire railleur. Tous les machos répètent aimer les femmes, dit-elle. Sa conclusion n’appelle aucune réponse : «Le maître adore son esclave et le bourreau adore sa victime.» Bien qu’il se récrie de faire «des images humiliantes», l’inventeur du porno chic perd de sa superbe. Ni Bernard Pivot ni Robert Doisneau, également invité, ne viendront à…
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