Le rouge corail des laques de Chine les rend particulièrement désirables. Il est obtenu en colorant la résine végétale avec du cinabre (ou sulfate de mercure), un pigment minéral déjà utilisé pour les peintures pariétales. Le niveau de qualité atteint par les artisans du pays leur permet de superposer les couches et de les travailler ensuite en sculpture, comme ce fut le cas pour cette boîte circulaire, aux motifs d’objets précieux tels que paniers fleuris, éventails, sceptre, gourde, tablettes, feuilles d’armoise : un décor d’une grande variété qui menait ce précieux contenant à 19 275 €. Les objets en laque ont toujours eu une place importante dans l’art chinois : le plus ancien bol en bois laqué découvert à ce jour a permis d’en faire remonter l’existence à 4000 av. J.-C. Leur histoire connaîtra ensuite de nombreux soubresauts avant qu’ils ne reviennent en vogue sous le règne de Qianlong (1736-1796), qui en commandera un grand nombre pour son usage personnel. La Chine était la destination principale de l’après-midi. Un ensemble de trois petits bols en porcelaine de forme circulaire (diam. 4,5 cm), décorés en émaux polychromes doucai de deux lettrés assis près d’une jarre, réalisés au XVIIIe ou au XIXe siècle, ne se contentait pas de son estimation raisonnable. Portant une marque de Qianlong à six caractères en bleu, ils s’envolaient à 32 125 €.