On le sait, Rome, ses monuments antiques et ses environs paysagés ont séduit tant et tant d’artistes dès le XVIIe siècle. Au XIXe, le développement de la peinture de plein air, l’appétence pour la lumière naturelle et le goût pour les effets atmosphériques relancent les peintres sur les chemins italiens. Le site fameux de l’aqueduc Claude sera maintes fois choisi avec plus ou moins de bonheur. Lorsque Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875) et Théodore Caruelle d’Aligny (1798-1871), qui se sont rencontrés vers 1825 date du premier séjour de Corot (voir Gazette no 7 du 22 février page 46) , s’y confrontent, c’est évidemment pour le meilleur et cette huile sur papier, Environs de Rome, aqueduc de Claude, exécutée à quatre mains vers 1828, en témoignait à 67 600 €. Si le parcours du premier jeune alors, devenu maître ensuite est parfaitement connu et étudié, celui du second mérite d’être plus valorisé. C’est véritablement en Italie, dans les années 1820, qu’il développe son approche de la peinture sur le motif, avant de l’explorer plus encore en forêt de Fontainebleau. Installé à Marlotte qu’il préférera à Barbizon , il y accueille Díaz, Rousseau… et bien sûr, Corot. À tous, il fera découvrir les charmes de lieux tels que la mare aux Fées et la Gorge-aux-Loups. Pour le meilleur, définitivement.