Une sélection princière de peintures et d’objets d’art a marqué la session égrenant tapisseries parisiennes, portraits officiels et mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles.
Une sélection princière de peintures et d’objets d’art a marqué la session égrenant tapisseries parisiennes, portraits officiels et mobilier des XVIIe et XVIIIe siècles. Les trois premières pièces d’importance de cette vacation affichaient un historique prestigieux : elles provenaient de la collection des princes de Mérode au château de Rixensart, en Belgique, et précédemment – selon la tradition familiale – de la collection des ducs de Clermont-Tonnerre au château d’Ancy-Le-Franc (Yonne). Guettées par les connaisseurs, deux rares tapisseries ont d’abord flambé à 68 200 €, vendues avec faculté de réunion : elles représentent Méléagre offrant la hure du sanglier de Calydon à Atalante (331 x 271 cm, voir l'article Les Gobelins, avant 1662 de la Gazette n° 43, page 184) et L’Enlèvement d’Europe (332 x 318 cm). Elles sont issues de la fameuse Tenture des amours des dieux, tissée par les ateliers du Faubourg-Saint-Marcel (précédant les Gobelins) sous la direction d’Hippolyte de Comans avant 1662, et réalisées d’après les cartons de Laurent de La Hyre. De même provenance suivaient deux portraits sur toile : celui de l’ambassadeur de Louis XV à Londres, Louis Claude de Régnier, comte de Guerchy, peint par Johann Heinrich Wilhelm Tischbein en 1760 (144 x 109,8 cm), a été préempté au profit du château de Versailles pour 22 300 €. Quant au portrait de Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, en amiral de France (102 x 83 cm), une école française du XVIIIe siècle, il partait à 19 000 €. Pour compléter ce bel ensemble, apparaissait un très élégant bureau plat d’époque Louis XV, estampillé par François Garnier (avant 1700-1760) et au poinçon «JME». Cette pièce aux bronzes d’une extrême finesse a pour provenance la collection du marquis de Pracomtal, dont l’hôtel particulier se situait avenue Montaigne à Paris. Elle changeait de mains pour 57 000 €.