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Des vitraux retirés in extremis d’une vente par l’État

Publié le , par Vincent Noce

L’Etat s’apprête de nouveau à saisir des biens sacrés, retirés à la dernière minute d’une vente à Drouot.

France, vers 1140-1144. Deux moines veillant le corps de saint Benoît, vitrail, 44,4 x 31,3 cm... Des vitraux retirés in extremis d’une vente par l’État
France, vers 1140-1144. Deux moines veillant le corps de saint Benoît, vitrail, 44,4 31,3 cm (détail). Photo Pierre Bergé & Associés
Le retrait forcé de deux vitraux issus de l’abbatiale de Saint-Denis d’une vente de la maison Pierre Bergé, à Drouot le 27  janvier, illustre la morgue du ministère de la Culture à l’égard du marché de l’art  – tout en trahissant un certain mépris pour l’histoire de notre patrimoine. L’avant-veille de la mise aux enchères, le commissaire-priseur a reçu un mail exigeant le retrait de ces deux pièces, au motif qu’elles pourraient appartenir à l’État. Le ministère avait pourtant été averti trois mois et demi plus tôt par les organisateurs de la vente de demandes de certificats d’exportation. Comme le fait observer le président de la maison Bergé, Antoine Godeau, ils n’ont donc pas le temps de se retourner pour élaborer une réponse. La vente est sabotée, quelle que soit l’issue à attendre de la procédure lancée par le ministère. Révélation Un vitrail représentant les Rois mages est estimé 200  000/300  000  € et le second, figurant le corps de saint Benoît veillé par deux moines, 300  000/400  000  €. Dans son message, Isabelle Chave, du service du patrimoine, ayant « pris connaissance du catalogue » – délivré quatre semaines plus tôt  –, écrit que « les recherches menées par les spécialistes français du vitrail médiéval ont conduit à les identifier très exactement comme provenant de deux verrières,…
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