Fusils, pistolets, sabres, casques et autres insignes militaires donnaient un air martial à cette vacation, évoquant en particulier les conflits franco-allemands des XIXe et XXe siècles.
Pour ouvrir le feu, on saisissait pour 3 828 € un fusil «Dreyse» (l. 128 cm) fabriqué outre-Rhin, sur le fameux modèle à verrou de 1860. D’un calibre de 13,6 mm, il portait sur le boîtier de culasse ces deux dates révélatrices : «1860» et «1870», accompagnées de la mention «Dantzig» et «F. G. Mod. 60». Du côté adverse venait un fusil Lebel de précision, modèle 1886 M93, boîtier de culasse en acier marqué «Manufacture d’armes Saint-Étienne » et «MAS 1890 » (l. 130 cm), empoigné à 1 845 €. Les coiffures n’étaient pas en reste : un casque d’officier de dragons modèle 1874, avec cimier et crinière en crin noir, était brandi pour 930 €, tandis que son équivalent prussien, destiné à un chasseur à cheval et couronné de la caractéristique pointe, se laissait amadouer à 891 €. De 1918 datait un rare insigne de l’escadrille aéronautique C34, en métal argenté et représentant un renard à l’affût (44,5 mm), épinglé contre 3 068 €. Non moins redoutables, deux paires de pistolets attisaient les enchères : 2 480 € récompensaient celle destinée au duel signée par «P. Le Page Moutier à Paris», d’époque Napoléon III, avec platines à percussion à corps plats et chiens à corps ronds, à décor gravé de rinceaux feuillagés (41 cm). Quant aux pistolets d’officier à percussion (l. 34 cm), de l’arquebusier «Plombeur à Paris », aux chiens à corps plats à décor gravé de rinceaux feuillagés, ils dataient des environs de 1850 (1 540 €).