En tête d’un défilé de petites filles, certes modèles mais en réduction, se faisait remarquer une imposante poupée (56 cm de haut) de la marque Bru, dite «mulâtre» de taille 10. Dans un état «grenier», elle était constituée d’une tête en biscuit pressé marquée en creux «Bru jeune 10», d’un corps en bois laqué articulé et de yeux de sulfure marron. Même ses habits étaient d’origine en soierie crème, complété d’un gilet en velours. Pour ce modèle original, on se disputait jusqu’à 14 400 €. Élégant, un charmant bébé de la marque Gaultier-Doléac, première époque, la suivait à quelque distance, récompensé par 7 560 €. Dotée d’une tête en biscuit pressé avec sa perruque d’origine, un corps articulé et des yeux de sulfure bleu, la fillette se distinguait surtout par un trousseau complet et en bon état, telle une robe en drap de laine cramoisi et son chapeau assorti, une robe en dentelles, ou des sous-vêtements. La mode du XIXe siècle, on la retrouvait plus encore sur une poupée parisienne de Mme Rohmer, également équipée d’un superbe trousseau, de la fin du second Empire. Jugez plutôt : une paire de bottines et des chaussettes, cinq robes décolletées en soie ou lin, une tenue deux-pièces en velours marron, un autre en velours bleu, cinq manteaux… Tout un univers enfantin, mais luxueux, qui était à vous pour 9 600 €. On pouvait l’abriter dans une maison de poupée de type Deauville, en bois garni de papier avec ascenseur, cinq petits meubles et une mignonette en biscuit. Il vous en coûtait alors 1 320 €.
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