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Des lauriers pour César

Publié le , par Annick Colonna-Césari

Vingt ans après sa disparition, le Centre Pompidou consacre une rétrospective au sculpteur. Un retour en grâce pour cet artiste à la fois célébré et détesté.

César dans son atelier de la rue Lhomond à Paris, en 1967. © Michel Delluc  Des lauriers pour César
César dans son atelier de la rue Lhomond à Paris, en 1967.
© Michel Delluc
Son image reste ancrée dans les mémoires. Et pour cause… Ce Vulcain à la barbe fournie et à la faconde méditerranéenne a occupé la scène artistique pendant un demi-siècle. César ? Un sculpteur à succès multiples et scandales retentissants, familier du grand public et décrié par ses pairs, victime de l’«ostracisme» des institutions, comme le reconnaît Bernard Blistène, directeur du musée national d’Art moderne et commissaire de la rétrospective que lui consacre le Centre Pompidou. En 1991, à un journaliste lui demandant l’effet que lui faisait d’être reconnu et très médiatique, l’artiste avait répondu : «Connu de qui ? J’ai 70 ans et le plus grand musée de mon pays, Beaubourg, ne m’a jamais exposé». Pouce ! Aujourd’hui, c’est donc chose faite. Il aura néanmoins fallu attendre que vingt années s’écoulent après sa disparition pour que l’institution parisienne lui ouvre ses portes… Classique et moderne Né en 1921 à la Belle-de-Mai, un quartier pauvre de Marseille, César Baldaccini aurait pu suivre le chemin de son père, négociant en vin. Mais il est parti faire les Beaux-Arts à Paris. Là, il rencontrera Giacometti, Germaine Richier, Picasso. Faute de moyens, il récupère des matériaux de rebut, qu’il façonne au fer à souder dans son atelier…
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