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Décorations impressionnistes

Publié le , par Carole Blumenfeld

Dans un livre totalement inédit, ce sujet aussi frais qu’enthousiasmant permet à Marine Kisiel de renouveler profondément la discipline en déconstruisant les paradigmes de l’histoire de la peinture impressionniste.

Claude Monet (1840-1926), Les Dindons, 1877, huile sur toile, 174 x 172,5 cm (détail),... Décorations impressionnistes
Claude Monet (1840-1926), Les Dindons, 1877, huile sur toile, 174 172,5 cm (détail), Paris, musée d’Orsay.
© Musée d’Orsay, dist. RMN-Grand Palais Patrice/Schmidt
Cet ouvrage, issu de la thèse de doctorat de l’ancienne conservatrice du musée d’Orsay, aujourd’hui conseillère scientifique à l’INHA, donne le vertige. Sa lecture oblige à se délester d’une quantité invraisemblable d’idées préconçues. Avec simplicité et modestie, Marine Kisiel omet volontairement de faire appel aux sempiternelles cassures (ruptures, avant-gardes, oppositions et tout l’appareil de concepts en « ismes ») pour réintégrer Pissarro, Degas, Cézanne , Monet, Renoir, Morisot et Caillebotte dans une histoire longue de l’art français. D’entrée de jeu, elle balaie ainsi d’un revers ces mythes liés à l’institutionnalisation de l’impressionnisme  : « propositions révolutionnaires d’un groupe d’artistes et accueil réactionnaire de l’ordre établi dans un premier temps, passage du temps propice aux réévaluations dans un second temps » et leurs corrélats  : « héroïser des individus dont on n’évalue plus guère la production qu’en termes de réussite et à faire oublier la diversité de leurs productions et de leurs recherches ». Le ton est donné. La spécialiste se propose d’évaluer les rapports entre impressionnisme et décoration, sources écrites et corpus de…
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