Place aux jeux infinis de l’optical art, avec deux de ses ténors, Vasarely et Yvaral, suivis d’un Paul Jenkins débordant d’énergie.
À nouveau dans le top 10 des artistes cotés, après avoir été l’une des vedettes de l’art dans les années 1970, Victor Vasarely enregistrait deux bons scores. 85 200 € couronnaient Yva-A de 1982 (voir l'article Illusions d’optique ornementales de la Gazette n° 15, page 112), un acrylique sur toile qui illustrait l’expression bidimensionnelle chère à l’artiste. Provenant d’une collection privée du nord de la France, l’œuvre avait été achetée en 1983 aurès de la galerie du Verger, au Touquet. Affichant le même pedigree, Sin-ka, datée 1976 et réalisée cette fois sur un panneau de plus petites dimensions, suivait avec 32 160 €. C’est dans une autre galerie du Touquet, celle de Régis Dorval, qu’avait été acquise, en 1991, une toile réalisée dans ce mode vibratoire, par Yvaral. Datée 1979, et numérotée «M.l. 134», elle représente une moderne Mona Lisa, comme pixellisée. En phase avec l’année Léonard de Vinci, elle ne pouvait que trouver un admirateur, et ce pour 19 200 €. Avec une toile de Paul Jenkins, l’Américain que le critique Jean Cassou rangeait parmi les «artistes informels», on entrait dans une autre dimension, portée par la matière pure : intitulée Phenomena a Jimp There Was et brossée en 1990, elle était accessible contre 11 400 €. Plus expressionniste, Édouard Pignon était aussi de la partie avec Combat de coqs, une toile partie à 8 160 €. Mais terminons avec une œuvre musicale, Composition en violet, portant l’inscription «Hommage à Pierre Boulez» : il s’agissait d’une technique mixte de 1987, peinte par Ladislas Kijno, et adjugée 7 320 €.