L’artiste Luca di Tommè aurait vu le jour autour de 1330, à Sienne ; mais ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’il joua un rôle très actif dans sa riche cité entre 1356 et 1389, date probable de sa disparition. Il connut donc la grande peste de 1348, qui déstabilisa profondément la société toscane d’alors. Néanmoins, il survécut, œuvrant à la suite de ses maîtres stylistiques, qui se révèlent être Simone Martini et les Lorenzetti, vedettes de l’école siennoise en ce milieu de XIVe siècle. À Joigny, ce dimanche 14 janvier, un panneau peint lui était attribué. Il représentait La Vierge et l’Enfant en trône entourés de six saints, sous une arcade trilobée en relief, sur fond doré et poinçonné, comme il se doit. Dans le pinacle, on notait de chaque côté du Christ en croix, la présence de la Vierge éplorée et de saint Jean. L’œuvre porte encore l’influence de ses illustres prédécesseurs par la douceur et la délicatesse des traits de ses personnages. Somme toute, un remarquable primitif qui dépassait son estimation maximale en s’établissant à 48 200 €. La seconde place du palmarès était ensuite occupée par une belle production de la maison Daum à Nancy, avec une lampe au décor de paysage d’hiver à fond orangé, et vendue pour 11 440 €. Provenant de la proche Allemagne, un important groupe de la Forêt-Noire lui succédait dans la liste des résultats ; haut de 144 cm, il représente un couple d’aigles sur un rocher au naturel, l’un d’eux tenant un jeune chevreuil dans ses serres. Il fallait compter 9 838 € pour les amadouer. Quant à un rare jeu d’échecs en ivoire, il s’affirmait comme l’une de ces réalisations dues aux célèbres tabletiers de Dieppe ; de par les costumes et les coiffures arborés par ses rois et reines, on pouvait le dater du XIXe siècle. Il se laissait enlever contre 4 579 €. Enfin, une plaque d’émaux de Limoges signée «F.F. Doatus» et datée de 1584, représentant Saint François d’Assise recevant les stigmates, était vendue pour 4 450 €.