Ambassadeur de sa Majesté britannique à la cour de Naples, William Hamilton – par ailleurs mécène pour les fouilles d’Herculanum et de Pompéi – rassembla de 1764 à 1800 une incroyable collection d’antiquités grecques et romaines… qu’il devait vendre en grande partie au British Museum pour 8 400 £. Il a autorisé l’historien français Hugues d’Hancarville à répertorier ses trésors, et à les publier. Ce fut chose faite en 1766-1767, grâce à l’éditeur de François Morelli à Naples. On avait ici l’édition originale des deux premiers volumes in-plano, complète de ses 520 planches (certaines teintées en bistre), un véritable chef-d’œuvre néoclassique… Pour les admirer, il fallait débourser 19 375 €. Avec le lot suivant, adjugé 18 125 €, on gagnait l’an 1513, avec des Heures imprimées à l’usage d’Amiens éditées à Paris par le libraire Guillaume Eustace. Il faut préciser que l’in-4° comporte trente-deux figures gravées sur bois, dont dix-sept grandes, et arbore une reliure de l’époque estampée à froid. Enfin, direction le Maroc du XXe siècle, avec l’ouvrage coréalisé par le général Catroux (texte) et l’artiste Théo Schmied (planches gravées sur bois en couleurs) : Sud-Marocain. Grand-Atlas. Anti-Atlas. L’ensemble, édité par Schmied à Paris en 1936, a été revêtu d’une reliure au large décor mosaïqué courant sur les plats et le dos, exécutée à l’abbaye de Maumont, en Charente. Le bel exemplaire a reçu 14 000 €.