L’édition n° 21 de cette traditionnelle vacation lyonnaise permettait de retrouver la fantaisie de la magicienne du talosel, tout comme la rigueur du grand peintre abstrait.
André Marfaing ou l’utilisation quasi exclusive des deux valeurs opposées du noir et du blanc, créant d’énergiques paysages mentaux… qui suscitent toujours sensations et admiration, à l’instar de sa composition Sans titre de 1971 ici proposée. Pour ce lavis d’encre signé et daté, on ferraillait jusqu’à 16 250 €. Pour 10 625 €, un choix s’imposait : d’un côté, on pouvait emporter une sculpture de Nicolas Lavarenne, Le Pensif datant de 2010 – une épreuve en bronze (210 x 62 x 73 cm) à patine verte montée sur une assise de cuivre, soutenue par trois tubes d’acier soudés, justifiée 3/10, datée et au cachet du fondeur «Bronze d’Airain» ; de l’autre, un dessin aux craies grasses, titré Gondole à Nyon (34 x 26 cm), dû au talent d’Aloïse, de son vrai nom Aloïse Corbaz. Quant aux Cravates réalisées par Pavlos en 1977 (voir l'article Pavlos : derrière la cravate de la Gazette n° 5, page 78) – un assemblage de papiers découpés, pliés sur panneau de bois peint dans un emboîtage de Plexiglas (75 x 53 x 5,5 cm) –, elles retenaient 9 750 €. Cependant, les arts décoratifs étaient emmenés par un charmant petit miroir de Line Vautrin, Soleil à pointes n° 0 (diam. 13 cm) en talosel rouge rubis, signé et portant le cachet «Roi» au dos, qui reflétait 15 000 €.