Retour vers le passé avec cette vacation rennaise dévolue à l’archéologie et aux arts premiers. Dans cette catégorie, un masque baoulé prenait la première place dans la liste des résultats avec 20 418 €. Il présentait de grandes oreilles, une chevelure finement sculptée de motifs géométriques et une barbe en filet dégageant trois petits boucs. Taillé dans un bois lourd à patine noire et enduit d’une couleur végétale beige sur le plat des oreilles et le bouc, il a vraisemblablement été fabriqué au début du XXe siècle en Côte d’Ivoire, pour être porté dans le cadre de danses, fréquentes au sein de cette ethnie connue pour sa grande spiritualité. Dans la deuxième catégorie brillait surtout une épingle de cape en or préhispanique venant de la vallée de Cauca, située dans le sud-ouest de la Colombie, datant d’entre 1000 et 1500. Elle est faite d’un alliage d’or, riche en cuivre et contenant de l’argent (11 ct environ), appelé «tumbaga». L’accessoire est agrémenté d’un personnage portant dans son dos une hotte, fixée sur sa tête, et tenant dans sa main un éventail. Pour cette parure mesurant tout de même 28 cm de longueur, on déboursait 14 760 €. À 7 995 € suivait un remate, ou poignée de bâton de cérémonie. Toujours en tumbaga, et de la même vallée colombienne, il se présente sous la forme d’un tube à section ronde et est surmonté d’un oiseau de la famille des pélicans. Un autre remate du même alliage, présentant un homme debout nu, fumant une pipe, nécessitait 7 390 €. Regagnons maintenant l’Afrique, avec un papyrus égyptien mythologique au nom de Pen Mâat fils de Nesmâat. Et datant de la XXIe dynastie. Doté d’un bon pedigree, puisque acheté à un célèbre antiquaire parisien du XIXe siècle, M. Kaufmann, il décrochait ici la somme de 12 300 €. De la même origine, une autre page de papyrus, inscrite en caractères hiéroglyphiques au nom du prêtre Ouâb d’Amon, datant sans doute de la XXVIe dynastie, attirait 5 043 €.