Place à cet art urbain apparu dans les années 1980 sur les murs des métropoles, et maintenant reconnu, avec JonOne, Miss.Tic ou encore Leo & Steph.
Né en 1963 à New York, John Andrew Perello, dit JonOne, artiste autodidacte, fonde en 1984 le groupe 156 All Starz, qui peint dans le métro de Big Apple. Sur l’invitation du graffeur Bando, il s’installe en 1987 à Paris, où il vit et travaille aujourd’hui. C’est là, en 1985, qu’il commence à peindre sur toile pour garder des traces de son travail. Les compositions de JonOne, se basant sur une gestuelle énergique et colorée, bénéficient d’une cote soutenue ; en témoignait ici Strangers in Paradise, situé et daté « Paris 2016 », un acrylique sur toile (116 x 100 cm), disputé jusqu’à 13 125 €. La seconde pièce plébiscitée par les connaisseurs de cet art venu de la rue, était une peinture à l’aérosol et pochoir sur papier, signée de la Parisienne Miss.Tic, récemment disparue (voir l'article Le pochoir d'une femme libre, Miss.Tic de la Gazette n° 4, page 90). S’inscrivant dans l’esprit des visuels qui ont enchanté les murs de la capitale depuis une trentaine d’années, Démurons notre conjugal le domestique s’évade date de 1991 (70 x 100 cm) ; provenant de la galerie Sanguine de Paris, il témoigne de la poésie de son autrice, usant de figures féminines spirituelles et provocantes, ce qui lui a valu un résultat de 5 625 €. Un duo franco-brésilien fermait la marche : celui de Leo & Steph, livrant un Kid Cup Dior en 2022 ; d’une conception digitale et imprimée sur verre acrylique d’exception (laboratoire Zeinberg), la pièce «1/1» (90 x 60 cm) était adoptée à 3 750 €.