Créatrice de mode mondialement reconnue, Chantal Thomass offrait aux enchères une sélection de ses pièces les plus emblématiques et, last but not least, provenant de sa collection personnelle.
Unaniment saluée dans le milieu de la mode, Chantal Thomass a dessiné une nouvelle silhouette pour la femme des années 1980 et 1990, à la fois libre, insouciante, terriblement sexy et extravagante. La Gazette n° 6 s’était fait l’écho de cette «rétrospective» d’un genre particulier, en lui offrant la couverture et l’Événement (voir l'article Chantal Thomass : sous la guêpière, la mode page 10). Son parcours, riche et diversifié, y était longuement mis en avant, insistant sur les recherches d’une Parisienne qui a su créer sa marque. Les 274 numéros issus de sa collection personnelle retraçaient ainsi quarante ans de carrière, et les réseaux sociaux comme la presse féminine se sont montrés enthousiastes tant nombreuses étaient les pièces uniques ayant valeur d’icône. Le Palais Galliera et le musée des Arts décoratifs, chacun à trois reprises, ont été actifs par le biais de la préemption (voir page de gauche). Parmi elles, la «mariée écuyère» en doudoune immaculée, réalisée en collaboration avec la maison Moncler pour le final du défilé automne-hiver 1992 (2 340 €), le manteau d’Isabelle Adjani, les créations de Ter & Bantine, des chapeaux, des bijoux et évidemment d’incroyables guêpières. Parmi ces dessous-dessus, créée pour le défilé «Carte de France» du printemps-été 1991/1992, figurait une pièce en bourette de soie bleu roi bordée de perles blanches. Abritée sous une ombrelle-parasol, elle s’exposait à 5 200 €. Pleine d’humour aussi est la parure «Moule à gâteau» en métal et émail rouge et blanc, comprenant un collier-plastron, un bracelet et une paire de boucles d’oreilles, le tout arboré à 3 900 €. Terriblement glamour, la tenue portée par Karen Mulder lors du défilé automne-hiver 1991-1992, composée d’un manteau à franges en marabout vieux rose sur combinaison cycliste en jersey viscose et marabout, s’invitait à 1 950 €. Et là encore, le dessous prenait le dessus. C’est une nouvelle histoire qui s’offre à ces modèles quittant les armoires les ayant longtemps abrités pour vivre à nouveau !