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Dans l’atelier de Chantal Thomass

Résultat 2 340 EUR
Publié le , par Anne Doridou-Heim
Vente le 06 mai 2021 - 14:00 (CEST) - Salle 5 - Hôtel Drouot - 75009

Créatrice de mode mondialement reconnue, Chantal Thomass offrait aux enchères une sélection de ses pièces les plus emblématiques et, last but not least, provenant de sa collection personnelle.

Chantal Thomass, automne-hiver 1992, robe doudoune matelassée ivoire à double boutonnage... Dans l’atelier de Chantal Thomass
Chantal Thomass, automne-hiver 1992, robe doudoune matelassée ivoire à double boutonnage et longue traîne, création Chantal Thomass et Moncler, pièce unique pour le final du défilé.
Adjugé : 2 340 

© Jo Zhou

Unaniment saluée dans le milieu de la mode, Chantal Thomass a dessiné une nouvelle silhouette pour la femme des années 1980 et 1990, à la fois libre, insouciante, terriblement sexy et extravagante. La Gazette n° 6 s’était fait l’écho de cette «rétrospective» d’un genre particulier, en lui offrant la couverture et l’Événement (voir l'article Chantal Thomass : sous la guêpière, la mode page 10). Son parcours, riche et diversifié, y était longuement mis en avant, insistant sur les recherches d’une Parisienne qui a su créer sa marque. Les 274 numéros issus de sa collection personnelle retraçaient ainsi quarante ans de carrière, et les réseaux sociaux comme la presse féminine se sont montrés enthousiastes tant nombreuses étaient les pièces uniques ayant valeur d’icône. Le Palais Galliera et le musée des Arts décoratifs, chacun à trois reprises, ont été actifs par le biais de la préemption (voir page de gauche). Parmi elles, la «mariée écuyère» en doudoune immaculée, réalisée en collaboration avec la maison Moncler pour le final du défilé automne-hiver 1992 (2 340 €), le manteau d’Isabelle Adjani, les créations de Ter & Bantine, des chapeaux, des bijoux et évidemment d’incroyables guêpières. Parmi ces dessous-dessus, créée pour le défilé «Carte de France» du printemps-été 1991/1992, figurait une pièce en bourette de soie bleu roi bordée de perles blanches. Abritée sous une ombrelle-parasol, elle s’exposait à 5 200 €. Pleine d’humour aussi est la parure «Moule à gâteau» en métal et émail rouge et blanc, comprenant un collier-plastron, un bracelet et une paire de boucles d’oreilles, le tout arboré à 3 900 €. Terriblement glamour, la tenue portée par Karen Mulder lors du défilé automne-hiver 1991-1992, composée d’un manteau à franges en marabout vieux rose sur combinaison cycliste en jersey viscose et marabout, s’invitait à 1 950 €. Et là encore, le dessous prenait le dessus. C’est une nouvelle histoire qui s’offre à ces modèles quittant les armoires les ayant longtemps abrités pour vivre à nouveau !
 

Autre création unique, portée par Isabelle Adjani à la cérémonie des Césars de 1984, où elle sera récompensée en tant que meilleure actric
Autre création unique, portée par Isabelle Adjani à la cérémonie des Césars de 1984, où elle sera récompensée en tant que meilleure actrice pour son rôle dans L’Été meurtrier de Becker, ce manteau blanc en marabout et plumes d’autruche de la collection automne-hiver était à son tour honoré, pour sa part d’une enchère de 2 470 €. Chantal Thomass avait voulu une tenue à la fois «légère, confortable, un soir sportswear et spectaculaire dans un blanc mat.» On était loin de ce qui se portait alors pour ce genre de soirée !
© Jo Zhou
Pièce unique de Chantal Thomass, conçue pour le défilé printemps-été 1992, ce chapeau de paille multicolore, nommé «Vase et fleurs» et d’u
Pièce unique de Chantal Thomass, conçue pour le défilé printemps-été 1992, ce chapeau de paille multicolore, nommé «Vase et fleurs» et d’une jolie poésie, se posait à 2 470 €. Chic et sobre, un modèle «Corset» en feutre et dentelle noire, réalisé par la maison Michel, retenait quant à lui 1 560 €. La créatrice, en artiste accomplie, ne négligeait aucun détail et accordait la même importance aux accessoires qu’à ses tenues.
© Jo Zhou

 

Le musée des Arts décoratifs intervenait également par trois fois pour emporter à 390 € une robe à bretelles «Mensurations» en maille de l
Le musée des Arts décoratifs intervenait également par trois fois pour emporter à 390 € une robe à bretelles «Mensurations» en maille de lycra noire brodée de perles et agrémentée de longs gants de satin rouge, une jupe et blouse en coton et applications de patchwork naïf de 1970 (260 €) et cet ensemble composé d’une jupe «Corset», d’un spencer et d’un soutien-gorge en jean surpiqué du printemps-été 1986, à 325 €.
© Jo Zhou
Les premières robes de la créatrice étaienten mousseline de soie et peintes à la main par son fiancé alors étudiant aux Beaux-arts, Bruce
Les premières robes de la créatrice étaient
en mousseline de soie et peintes à la main par son fiancé alors étudiant aux Beaux-arts, Bruce Thomass, qui allait devenir son mari. En 1967, ils créent ensemble Ter & 
Bantine. Une époque que le Palais Galliera n’a pas manqué de retenir, en préemptant pour 910 € ce modèle floral et léger illustrant l’été de la même année. L’institution parisienne achetait aussi, dans un style terriblement signé, une robe longue et noire à plastron de dentelle de Calais des années 1989-1990, pour 390 €, et une tenue «Trompe-l’œil» en jersey noir et piqué de coton blanc (robe, gants, et serre-tête) de 1979, à 520 €.

© Jo Zhou
jeudi 06 mai 2021 - 14:00 (CEST) - Live
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