Avec sept cents pièces, la collection de photographies de Florence et Damien Bachelot est l’une des plus importantes en mains privées en France, et fait désormais l’objet d’expositions. Interview d’un collectionneur toujours en mouvement.
Cofondateur en 1996 du groupe Aforge Finance, vous avez été président de la Compagnie financière Degroof et vous dirigez maintenant Haxo Finance. Pouvez-vous nous rappeler comment, parallèlement, est née la collection ? Elle a démarré dans un cadre professionnel, avant de devenir un projet familial. Dans les années 2000, le groupe Aforge Finance, dont je suis alors le codirigeant, fait du conseil en stratégie, notamment pour le pôle photo de Hachette. Nous lui suggérons entre autres d’exploiter ses «actifs», c’est-à-dire ses photographies. Parmi elles figurent de véritables chefs-d’œuvre, issus des agences Keystone, Gamma ou encore Rapho. Ils organisent une vente aux enchères, à laquelle je me rends avec mes associés. C’est ainsi que le groupe achète ses premières photographies, un peu par hasard. Ce n’est que par la suite que nous décidons de créer une collection d’entreprise, articulée autour de thèmes prenant en compte l’individu dans sa dimension humaine et sociale. Nous avons alors acquis de nombreux tirages d’humanistes français, de Brassaï à Édouard Boubat, dont la valeur a considérablement augmenté depuis. Il est d’ailleurs étrange de se souvenir que nombreux étaient alors ceux qui me demandaient pourquoi je les achetais. Vos motivations étaient-elles aussi spéculatives ? Nous…
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