Lors de cette vacation au contenu très varié, on admirait une Adoration flamande, un roi de France et un grand cerf modelé par Pompon.
Chapitre fondateur des Évangiles, l’Adoration de l’Enfant Jésus a fait l’objet d’innombrables versions picturales depuis la fin du Moyen Âge. En voici une version flamande du XVIIe siècle, que l’on a pu attribuer à Jacob Jordaens et qui a été adjugée 36 400 €. La toile (58 x 73 cm) met en scène la Sainte Famille dans une humble grange, recevant l’hommage des humbles habitants des alentours, bergers, paysans, porteuses d’eau… L’artiste anversois a traité ce sujet à plusieurs reprises ; par ailleurs, une Adoration des mages, conservée aujourd’hui au musée de Cherbourg, présente une composition – fort complexe – assez semblable. À 11 400 €, c’est un Portrait d’Henri III (1551-1589) de l’école française, peint sur toile (65 x 50 cm) vers 1580, et sans doute par l’atelier d’Étienne Dumonstier, qui changeait de mains. Ce tableau est proche du portrait du souverain valois par le même artiste, exposé au musée national de Poznan, en Pologne. Côté sculptures, rayonnait le Grand cerf créé en 1929 par Francois Pompon. Ce bronze à patine noire brillante (60,7 x 32,5 x 9,8 cm ) porte sa signature sur la terrasse, et un cachet sur la plinthe du « fondeur Valsuani, cire perdue ». Il s’agit en fait d’une épreuve post-mortem, exécutée vers 1970 par Valsuani d’après le modèle «Andro n° 2». Pour cette œuvre, qui a été authentifiée par l’experte Liliane Colas, on pouvait miser 22 800 €. En revanche, la paire de dioramas de Canton (voir l'article Dioramas chinois de la fin du XVIIIe siècle de la Gazette n° 38, page 111) n’a pas trouvé preneur.