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D’Haroué à Saint-Ouen, en passant par Drouot

Publié le , par Vincent Noce

Une partie du mobilier du château d’Haroué, en Lorraine, pourrait revenir à sa résidence d’origine, à Saint-Ouen. Le contentieux entre la famille propriétaire et l’État est loin d’être éteint pour autant.

François Gérard, dit baron Gérard (1770-1837), Portrait de Zoé Victoire Talon, comtesse... D’Haroué à Saint-Ouen, en passant par Drouot
François Gérard, dit baron Gérard (1770-1837), Portrait de Zoé Victoire Talon, comtesse Baschi du Cayla et ses enfants, Valentine et Ugolin, sur la terrasse du château de Saint-Ouen, 1821-1823, huile sur toile, 228 x 177 cm.
Le 15 juin 2015, un certain émoi se fit ressentir à Drouot, où la société Auction Art Rémy Le Fur & Associés mettait aux enchères quarante-cinq pièces provenant du château des Beauvau-Craon, dans la localité d’Haroué (Meurthe-et-Moselle), pour une estimation globale de 2,5 M€ faite par le Cabinet Turquin. Au début de la vacation, un peu tendu, Rémy Le Fur annonçait au pupitre que la princesse Minnie de Beauvau-Craon avait décidé de retirer douze lots parmi les plus prestigieux, en raison d’un conflit avec l’État. Dix jours plus tôt, la Direction générale du patrimoine lui avait signifié un acte d’engagement «d’une procédure de classement comme monument historique de tous les objets mis en vente». En fait, l’intérêt du ministère portait surtout sur les lots retirés des enchères, issus d’une commande privée passée par Louis XVIII dans les années 1820 pour le château de Saint-Ouen, qu’il avait offerts à sa favorite, Zoé Victoire Talon, la comtesse du Cayla. Ce mobilier avait été déménagé en 1869…
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