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D comme dominotés

Publié le , par Marielle Brie de Lagerac

Autrefois imprimés par milliers, les rares décors dominotés louvoient entre papier fantaisie et papier peint. Souvent suppléants de fortune dans les arts décoratifs, ils brillent pourtant par la créativité de leurs motifs.

Travail français de la fin du XVIIIe siècle. Jeu de loto, dit « du Dauphin », comprenant... D comme dominotés
Travail français de la fin du XVIIIe siècle. Jeu de loto, dit « du Dauphin », comprenant douze plateaux dont certains avec leurs jetons en os teinté, conservé dans sa boîte en bois d’époque recouverte de papier dominoté, 48 32,5 30 cm. Drouot, 7 novembre 2017. Coutau-Bégarie OVV. M. Boulay.
Adjugé : 2 297 
Une anecdote historique affirme que Louis  XI ne se déplaçait jamais sans son décor mural de papier, enluminé par Jean Bourdichon. L’histoire ne dit pas si les feuilles étaient doublées de toile, comme le seront plus tard les premiers papiers peints. Elle témoigne néanmoins du caractère décoratif du papier, qu’il soit orné par les peintres ou par les dominotiers. Ces derniers, organisés en métier depuis le XIII e   siècle, produisent des images colorées, pieuses ou profanes, à prix modique pour une clientèle modeste, qui orne ainsi les murs de sa maison, les fonds de tiroir ou de coffre. Ces artisans maîtrisent parfois l’art du papier marbré mais leur production est essentiellement populaire et massive. Ils inquiètent d’ailleurs les imprimeurs-libraires au XVI e   siècle, ces derniers exigeant que leur soit interdite l’utilisation des caractères mobiles d’imprimerie. Toutefois,…
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