Gazette Drouot logo print

Cote : La bohème parisienne avec l’accent du Bosphore

Publié le , par Anne Doridou-Heim

Si les collectionneurs turcs ont été les premiers à relancer l’intérêt pour ces artistes nationaux venus à Paris titiller l’art moderne, ils trouvent désormais plus de concurrence !

Fikret Moualla (1903-1967), La Partie de cartes, gouache sur papier, 52 x 65 cm.... Cote : La bohème parisienne avec l’accent du Bosphore
Fikret Moualla (1903-1967), La Partie de cartes, gouache sur papier, 52 65 cm. Paris, Drouot, 17 novembre 2020. Audap & Associés OVV.
Adjugé : 26 418 
L’école de Paris, la première comme la nouvelle, est définitivement un haut lieu du cosmopolitisme du XX e   siècle et un remède au nationalisme. Ses représentants apparaissent régulièrement sur le marché de l’art et on n’en finit pas de découvrir des artistes venus d’autres horizons. Cette fois, c’est à la génération contemporaine de l’avènement du jeune État turc – né en 1923 sur les ruines de l’Empire ottoman – que l’on s’intéressera. Autour de la figure fondatrice de Fikret Moualla (1903-1967), arrivé dans les tout derniers jours de 1938, ils seront nombreux à céder aux sirènes du modernisme, surtout au sortir du second conflit mondial.   Selim Turan (1915-1994), Composition , huile sur toile, 163  x  129  cm. Villefranche-sur-Saône, 7 juillet 2018. Maison de ventes Richard OVV. Adjugé  : 13  500  € Albert Bitran (1929-2018), Dissonante verte , 1984-1986, huile sur toile, 92,5  x  65  cm. Paris, Drouot, 2 avril 2021. L’Huillier & Associés OVV. Adjugé  : 5  800  € Nejad Devrim (1923-1995), Composition , huile sur toile, 65  x  46  cm. Paris, 30 octobre 2020. Live à huis clos. Ader OVV. Adjugé  : 7  680  € La palette tonique et la fibre sociale de Moualla Deux ouvrages publiés récemment, dont le catalogue raisonné de l’œuvre peinte de Fikret Moualla par Marc Ottavi et Kerem Topuz , retracent les parcours de ces artistes, permettant d’en apprendre un peu plus sur leur quête esthétique, leur volonté d’indépendance et leur besoin de s’ancrer dans le siècle. Une invitation à les suivre dans les rues pavées de la capitale et dans le silence enfumé de leurs ateliers. Le couple Weil-Thenon, dont la dispersion de la collection – 1 380 numéros tout de même – fut un véritable marathon tenant en haleine trois jours durant (les 16, 18 et 21 septembre 2020, Millon OVV) les enchérisseurs, ne possédait pas moins de vingt œuvres de Fikret Moualla. En véritables passionnés de l’art du XX e…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous