Si la foire d’art contemporain d’Istanbul entend prendre position sur la scène internationale, la sélection des galeries demeure problématique et constitue le principal point faible, malgré quelques belles surprises.
Dans un monde de l’art contemporain qui se prétend globalisé, un point de vue domine trop souvent, édicté par quelques nations, toutes occidentales, soit les États-Unis et quelques pays d’Europe. Le système des galeries et des foires internationales n’échappe pas à cette règle. Visiter régulièrement des manifestations situées hors de cet espace permet donc d’ouvrir et d’élargir son regard. La position de la Turquie, à l’articulation de l’Europe et de l’Asie, pouvait sembler un atout pour la Foire d’art contemporain d’Istanbul, Contemporary Istanbul, qui se tenait, en 2016, du 3 au 6 novembre. Faisant état de 1 500 œuvres créées par 520 artistes, représentés par 70 galeries qualifiées de «leaders» et d’« émergeantes » (sic), la manifestation, bien que parvenue à sa onzième édition, ne tenait pas ses promesses. On pouvait, évidemment, mettre ces limites au compte du contexte politique perturbé de la Turquie, État perçu, tant à l’intérieur qu’à l’étranger, comme à la fois de plus en plus autoritaire et instable. Les risques d’attentats renforçaient encore le peu d’engouement étranger pour…
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