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Commodes du XVIIIe siècle en majesté

Publié le , par Philippe Dufour
Vente le 16 septembre 2018 - 14:30 (CEST) - 8, rue de Castries - 69002 Lyon

Coup de projecteur sur l’âge d’or de l’ébénisterie française en ce dimanche à Lyon, où deux commodes remarquables menaient le bal. La première était d’origine dauphinoise et réalisée, comme il se doit pour cette aire géographique, en bois de placage de noyer, frêne, olivier et ronce. Ces éléments dessinaient des motifs...

Dauphiné, début du XVIIIe siècle, attribuable à Thomas Hache, commode en bois de... Commodes du XVIIIe siècle en majesté
Dauphiné, début du XVIIIe siècle, attribuable à Thomas Hache, commode en bois de placage indigène de noyer, frêne, olivier, ronce, filets composites et bois noirci, 84 x 132 x 70 cm.
Adjugé : 17 500 €

Coup de projecteur sur l’âge d’or de l’ébénisterie française en ce dimanche à Lyon, où deux commodes remarquables menaient le bal. La première était d’origine dauphinoise et réalisée, comme il se doit pour cette aire géographique, en bois de placage de noyer, frêne, olivier et ronce. Ces éléments dessinaient des motifs géométriques, couvrant la façade cintrée à trois rangs de tiroirs, avec montants antérieurs arrondis et plateau cerné d’une lingotière. Datant du début du XVIIIe siècle, le meuble précieux était attribuable à Thomas Hache, fils de Noël, lui-même ébéniste, et qui s’installe à Grenoble vers 1695. Paré de toutes ces qualités, le meuble ne pouvait qu’enregistrer 17 500 €. Une deuxième commode, de la même époque c’est-à-dire des environs de la Régence, prenait la deuxième place sur le podium, celle-ci dotée et même trois fois de l’estampille du très parisien Étienne Doirat. Pour cette pièce galbée sur trois faces, en bois de placage d’amarante, ouvrant à quatre tiroirs sur trois rangs, avec traverses foncées de laiton, et riche garniture de bronze dont des chutes à buste féminin, on offrait 10 625 €. Plus au sud avait été conçue une commode provençale, certes anonyme, mais en noyer mouluré et sculpté de feuillages et coquilles, renflée sur trois côtés, avec ses traverses ajourées, datant du XVIIIe siècle. Elle était vendue 7 500 €. Et terminons ce tour de France des meilleurs ébénistes du royaume, par une commode tombeau enlevée à 4 000 €. Elle était aussi galbée sur trois faces, en bois de placage de violette et rose, ouvrant à quatre tiroirs sur trois rangs, avec une belle garniture de bronzes feuillagés, du XVIIIe siècle, et attribuable à Jean-Michel Tairraz, reçu maître en 1756 à Lyon, où il exerçait rue des Marronniers. À poser sur ce mobilier fort élégant, un vase de forme balustre, fabriqué à Deruta dans le premier tiers du XVIe siècle, qui était prisé 5 300 €. 

dimanche 16 septembre 2018 - 14:30 (CEST) - Live
8, rue de Castries - 69002 Lyon
Conan Belleville Hôtel d'Ainay
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