Riche en mouvements plastiques parfois contradictoires, l’art de la seconde moitié du XXe siècle était à portée, à travers des œuvres de Combas, Ben Bella ou Arden-Quin.
Robert Combas, l’un des pères fondateurs de la figuration libre aime les univers ubuesques où l’on se raconte des histoires pour le moins insolites. C’est le cas de son œuvre appelée Docteur Lechanjour, un acrylique et assemblage sur carton, signé de 1989 (voir l'article Robert Combas : petits portraits entre amis de la Gazette n° 37, page 136). L’artefact (99 x 80 cm) est passé par la galerie Yvon Lambert, comme en atteste une étiquette au dos ; il met en scène le docteur niçois, cette composition étant une variante de celle commandée par Christine, l’épouse du praticien. Ce dernier est présenté en plein acte chirurgical, hésitant devant un patient bien mal en point, comme l’indique un texte joint : « Docteur Lechanjour vire au crème en voyant ce malade, lui qui était si bronzé »… Un onirisme qui méritait d’être récompensé par 56 700 €. Bien différent s’affirmait le tableau suivant : une Composition de 1982 par Mahjoub Ben Bella, décrochée à 26 460 €. La toile (140 x 120 cm), issue de la galerie Michel Ozenne de Paris, illustre parfaitement le travail de l’artiste franco-algérien, qui s’inspire de la calligraphie arabe pour créer une véritable rythmique. De l’Uruguayen devenu Parisien Carmelo Arden-Quin, il y avait aussi une peinture sur bois : Art déco de 1976, monogrammée, signée et datée en bas à droite (59 x 62 cm, l’ensemble de forme irrégulière). L’originalité de ses choix formels renouvelle le rapport de l’œuvre au mur : une qualité récompensée ici par 13 230 €.