Vente le
16 septembre 2020 - 14:00 (CEST) -
3, rue Rossini - 75009 Paris
1 400 œuvres, 300 artistes figuratifs ou abstraits ! La collection Weil Thenon, acquise en grande majorité dans les salles de ventes, revient aux enchères. Ou comment un couple d’amateurs s’est fait plaisir, durant quarante ans, sans disposer de gros moyens.
André Lhote (1885-1962), Oranger et cyprès, 1910, huile sur toile rentoilée, 73 x 52 cm (détail). Estimation : 8 000/10 000 €
André Lhote (1885-1962), Oranger et cyprès, 1910, huile sur toile rentoilée, 73 x 52 cm (détail). Estimation : 8 000/10 000 €
Le marathon va durer plus de dix heures. Trois après-midi. Alexandre Millon disperse la collection Weil Thenon : 1 380 dessins et tableaux, rien de moins. Scènes de la Belle Époque, études d’animaux, paysages postimpressionnistes, compositions abstraites... Un ensemble stupéfiant par son ampleur. Qui étaient Claude Weil et Jacques Thenon ? Elle était magistrat, lui, directeur à la compagnie Gaz de France. Ils s’étaient sagement rencontrés durant leurs études de droit ; ils ne se sont jamais quittés. Philippe Bismuth, marchand parisien, associé de la Galerie des modernes, les a connus, gamin. Les Thenon étaient proches de ses parents. Il se souvient surtout de Madame – forte personnalité, une intelligence qui la conduira à la présidence du tribunal de grande instance de Nanterre, son énergie, son humour pince-sans-rire. «Elle jurait comme un charretier, maman était effrayée à l’idée que j’entende ses gros mots. Un tailleur gris, un chemisier-cravate pour seule note de couleur, Madame Thenon n’était pas une coquette qui convoite bijoux et fourrures. Le couple n’avait pas d’enfants. Il ne voyageait pas. Il passait l’intégralité de son temps libre dans les salles…
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