C’est le troisième opus mais ce pourrait bien ne pas être le dernier… Au menu de cette nouvelle dispersion de l’ensemble de l’antiquaire parisien, quelques tableaux anciens mais surtout du mobilier de style.
Après celles du 11 octobre 2019 et du 18 mars 2022, cette vacation met de nouveau à l’honneur les productions réinterprétant les créations des grands noms de l’ébénisterie du XVIIIe siècle. D’Henry Dasson, un rare petit cabinet ou serre-bijoux, orné de panneaux de laque – un matériau particulièrement prisé par l’artiste –, de paysages de montagnes et de pagodes, animés d’oiseaux en vol, est annoncé entre 8 000 et 12 000 € ; d’Emmanuel Alfred Beurdeley (dit Alfred II), un secrétaire à abattant, à décor marqueté en marbre et pierres dures, de volatiles, coupes de fruits et personnages, pourrait nécessiter 30 000/50 000 €. L’association des pierres dures et des bois précieux en léger relief est très audacieuse et témoigne du talent des artisans sollicités. Orné de fleurs de lys sur les côtés, le secrétaire de style Louis XVI reproduit ci-contre a été acquis en 1924 par Justin Lécoules pour la somme de 5 000 F, transmis à son fils en 1955, et est demeuré dans la famille. C’est à Gervais-Maximilien-Eugène Durand, enfin, que l’on doit cette table à écrire, associant de précieuses laques du Japon. Son modèle ? Le célèbre meuble réalisé par Adam Weisweiler en 1784, livré par le marchand-mercier Dominique Daguerre au Garde-Meuble de la Couronne, et destiné au cabinet de Marie-Antoinette au château de Saint-Cloud. Cédé au cours des ventes révolutionnaires, il fut acquis par l’impératrice Eugénie, puis transféré au Louvre en 1870. Un meuble iconique, révélateur du goût novateur de l’époque, dont notre table est une belle copie.