Depuis dix ans, cette ancienne professionnelle de la santé collectionne. Une passion qui l’a amenée à créer une résidence d’artistes dans sa région natale, près de Grenoble. Portrait d’une enthousiaste.
Si on lui avait dit, voici dix ans, qu’elle deviendrait collectionneuse, sans doute aurait-elle éclaté de ce rire cristallin dont elle ponctue régulièrement ses propos. Car l’idée ne lui avait jusqu’alors pas effleuré l’esprit. Et pour cause… Rien ne destinait Colette Tornier à emprunter un tel chemin, ni son environnement familial ni sa vie professionnelle, menée dans le secteur de la santé comme directrice d’une pharmacie, puis créatrice d’une entreprise de soins à domicile. Aujourd’hui, lorsque l’on pousse la porte de son élégante demeure, à Seyssins, paisible commune iséroise adossée aux contreforts du Vercors, on a l’impression de pénétrer dans un cabinet de curiosités, version troisième millénaire. En effet. L’art a tous les droits, dans le domaine de la Tour Saint-Ange, maison fortifiée dont les origines remontent au Moyen Âge. Du salon à la cuisine se glissent des œuvres de Gilles Barbier, de Laurence Demaison ou d’Erik Dietman, déployées jusque sur le toit, d’où s’envolent les volutes d’Yona Friedman. Le spectacle se poursuit à l’extérieur. Sur la terrasse repose une boule monumentale de papier journal, froissée par Wang Du, non loin…
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