Les amateurs d’art nouveau et d’art déco étaient comblés le jeudi 15 mars par la dispersion de deux collections importantes, constituées autour de pièces de choix. Parmi celles-ci, deux importants vases en dinanderie de cuivre montée au marteau, signés par le Lyonnais Claudius Linossier. Le premier, de forme cornet, présentait un décor de frise de triangles, de gouttes et de carrés en chute du col, réalisé à la patine au feu et en incrustations d’argent ; le second, sphérique et daté 1943, était agrémenté d’une frise de losanges au col et frise de zigzags sur la panse, sous un col évasé et annulaire, avait été aussi patiné au feu et incrusté d’argent. Ils étaient respectivement adjugés 12 500 et 11 250 €. De cette même période, on avait une spectaculaire Danse du feu, ciselée par Charles-Alphonse Combes. Ce grand panneau décoratif en très haut relief avait été sculpté à la taille directe dans un bois exotique, les flammes et le vêtement du danseur étant entièrement rehaussés en dorure. Notons qu’un panneau sur le même thème et aux mêmes dimensions, probablement le pendant de celui-ci, fut montré à Bordeaux en 2004, lors de l’exposition «Art ancien de Côte d’Ivoire». Il changeait ici de mains pour 7 750 €. Au chapitre du début du XXe siècle, c’est un peigne en corne blonde et argent de Manuel Orazi, baptisé La Naïade et les méduses, créé pour la Maison Moderne, qui prenait les devants avec 12 500 €. Les verreries n’étaient pas en reste, tel un presse-papier en verre moulé pressé d’Amalric Walter, à décor d’un lézard, qui partait à 4 000 €.