Bel éclectisme pictural à Arles, où l’on avait le choix entre les productions des peintres rénovateurs du début du XXe siècle, et ceux de la fin de ce même siècle.
Claude Venard menait le bal avec l’une de ses joyeuses toiles post-cubistes, qui avait pour titre le nom d’une carte porte-bonheur : Joker de cœur. L’importante toile (114 x 146 cm), signée comme il se doit, était cédée à 33 480 €. Et c’est Bernard Buffet qui lui succédait, avec un ouvrage illustré par ses soins, adjugé 14 880 € : le Don Quichotte de Miguel de Cervantès, paru chez Maurice Garnier éditeur, Paris, en 1989. Cet exemplaire complet de 62 pages, numéroté «60/200», est contenu dans une chemise, et s’agrémente de dix lithographies originales en couleurs réalisées sur vélin d’Arches, encadrées et signées à la mine de plomb (75 x 57 cm à vue). D’Henri Le Sidaner, on avait encore Floraison (26,5 x 35,5 cm), une huile sur panneau datée «1890», à condition d’en offrir 14 632 € ; il faut ajouter qu’un certificat de Yann Farinaux Le Sidaner en a confirmé l’authenticité. En échange de 13 640 €, on se laissait tenter par Le Hamac fixé par Jean Carzou ; la toile signée, contresignée, titrée et datée «1975» au dos (65 x 81 cm), a été vue dans de très nombreuses expositions, comme celle du palais des Papes à Avignon en 1988. Enfin, d’Henri Manguin, il y avait aussi, à 10 540 €, une Nature morte aux poissons réalisée vers 1941 sur carton toilé et signée en bas à droite (15,7 x 21,7 cm). Un certificat de Claude Holstein Manguin l’étayait.