L’atelier de la sculptrice disparue il y a sept ans vient d’ouvrir au public à Paris. L’occasion de revenir sur un œuvre splendide, tombé dans l’oubli dans les années 2000, conférant ses lettres de noblesse à la matière ciment.
Au 221, boulevard Raspail, on découvre l’atelier lumineux ou, durant presque quarante ans, l’artiste Claude de Soria (1926-2015) a passé la plupart de son temps. «Elle n’y a jamais vraiment habité, explique l’historienne Pascale Bernheim, sa fille. Mais ici, c’était “l’atelier”, son lieu. Lorsqu’elle en ressentait le besoin, elle se reposait sur le lit, dans la mezzanine, ou prenait ses repas dans la petite cuisine. […] Elle aimait y présenter son travail et recevoir ses amis.» Dans un espace de soixante-dix mètres carrés aux baies orientées au nord, un florilège d’œuvres est exposé sur une grande étagère blanche, non loin de sculptures posées sur des selles, de grandes «Lames» et des tréteaux, au centre de la pièce principale. Menant à une bibliothèque hébergeant une partie de ses livres d’art et de plus petits formats, la mezzanine présente sur ses murs de longues «Aiguilles» disposées en rang d’oignons, près d’une armada de «Plaques» rondes, «Disques» et «Empilements». Il y règne une atmosphère paisible aux mille gradations élégantes de gris, rehaussées de-ci de-là par la teinte chaleureuse du bois. Mêlées au coloris sable et au blanc immaculé des murs, ces…
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