Ses pièces poétiques mêlent souvent animaux taxidermisés et matières en suspension. Entretien avec une magicienne qui ne raconte pas que des contes de fées.
Ses œuvres, exposées dans de nombreux pays, ont rejoint des collections comme celles du Centre Pompidou, de la villa Emerige à Paris ou encore du MONA (Museum of Old and New Art) de Tasmanie. À 35 ans, cette plasticienne irlandaise, à la chevelure rouge feu, fait partie de ceux qui, parmi les vidéos, performances, œuvres numériques ou sonores de la création actuelle, opèrent un retour à l’objet. Et quels objets ! Des animaux naturalisés sont régulièrement insérés dans des formes géométriques, constituées d’innombrables fragments suspendus de matière organique ou non. Depuis quelques années, Claire Morgan dessine aussi, avec finesse et précision, sur un papier pour le moins étonnant… Nous l’avons rencontrée à Paris avant son envol pour le Kunstsammlung de Jena, en Allemagne, afin de finaliser l’exposition «Try Again. Fail Again. Fail Better», visible en France dès le 16 juin à la fondation Bernet-Franca de Saint-Louis (Haut-Rhin). Focus sur une pousse grimpante de l’art contemporain dont le travail s’attache à dépasser la vision simpliste du monde animal, au sein d’une nature désenchantée. «J’ai grandi à la périphérie de Belfast, dans un cottage entre champs, fermes et vallées. Comme beaucoup d’enfants, j’ai toujours joué dehors,…
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