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Ciboure, une poterie d’art au Pays basque

Publié le , par Philippe Dufour

À Bayonne, le musée Basque retrace l’histoire de ces céramiques reconnaissables entre toutes par leurs thèmes typiques et leurs chauds coloris. Une production échelonnée sur soixante-quinze ans, qui a contribué à forger l’identité d’une région.

Vase bursiforme à anses, tampon «VE Ciboure», décor attribué à Pierre Almès, vers... Ciboure, une poterie d’art au Pays basque
Vase bursiforme à anses, tampon «VE Ciboure», décor attribué à Pierre Almès, vers 1935, collection particulière.
© Alain Arnold - Musée basque et de l’histoire de Bayonne
À  l’origine de ce projet audacieux, il  y a l’association à géométrie variable de trois amis qui s’installent, vers 1920, dans un hangar à bateaux désaffecté des bords de la Nivelle. Si  Étienne Vilotte, Louis Floutier et Edgard Lucat ne sont pas originaires de la région, ils trouvent là un cadre idéal pour concrétiser leur rêve  : revenir aux sources fondamentales de la poterie d’art. Ils affichent chacun un parcours professionnel très différent. Le premier est ébéniste de formation, le second diplômé des Beaux-Arts parisiens, le troisième potier. Mais pourquoi avoir choisi Ciboure ? L’installation au Pays basque ne s’est pas faite au hasard  : la région recèle d’importants gisements d’argile et, en particulier, d’une terre rouge provenant de la tuilerie de «La  Négresse», à Biarritz, qui donnera une belle couleur beige rosé à leurs grès. C’est cette pâte très résistante que les associés choisissent d’exploiter, un matériau obtenu au terme de longues recherches menées durant la période initiale de 1919-1921. Les apprentis céramistes travaillent sur tous les fronts, mettant au point les mélanges argileux, les méthodes de modelage des pièces – montées au tour –, les températures de cuisson et le dosage des oxydes…
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