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Christine Descatoire et Simonetta Castronovo : autour de l’émail

Publié le , par Geneviève Nevejean

Autour d’objets issus de la collection Bicchieri, le musée de Cluny expose les pastiches et les faux dont l’engouement pour les émaux a encouragé la production.

 LEGENDE STABILO">Contrefaçon dans le style de Limoges, gémellion avec scène de combat...  Christine Descatoire et Simonetta Castronovo : autour de l’émail
Contrefaçon dans le style de Limoges, gémellion avec scène de combat et de navigation (détail), XIXe siècle, cuivre champlevé, gravé, ciselé, émaillé et doré, 22 cm, ancienne collection Louis Fould, Palazzo Madama - Museo civico d’Arte antica, Turin.
© Studio Fotografico Gonella
Dans les collections de Dominique Vivant Denon (1747-1825) figurait un Christ en croix, non pour sa beauté, disait-il, mais afin d’illustrer par ce «chef-d’œuvre de barbarie» combien les émaux médiévaux étaient laids. Le premier directeur du musée du Louvre, dont le peu de goût pour lesdits objets était assez banal au XVIII e  siècle, faisait exception au formidable intérêt que les ateliers limousins suscitèrent tout au long de leur histoire, de l’Occident et de la Russie jusqu’à la Chine. Appréciée dès l’apparition de cette nouvelle technique au XI e  siècle, l’Œuvre de Limoges inspire les plus grands collectionneurs européens, tel le pape Innocent III (1160-1216), amateur fervent qui lors du quatrième concile de Latran, en 1215, en encourage l’utilisation pour les vases sacrés. Mécène comme l’étaient les grands princes de l’Église, son légat, le cardinal Bicchieri (vers 1160-1227), suit son exemple et deviendra un important commanditaire des émailleurs limousins. Témoin, le coffre exposé au musée de Cluny dans le cadre de l’exposition «Les émaux de Limoges à décor profane. Autour des collections du cardinal Guala Bicchieri». Au-delà de la personnalité du cardinal, que font revivre plusieurs pièces émaillées de sa collection, l’exposition…
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