Parmi les récentes acquisitions du château d’Écouen figure une tenture flamande de cuir peint, oubliée au fond d’une galerie parisienne. Datant du XVII e siècle, elle illustre la Bataille de Gelboë , durant laquelle le roi Saül, blessé, ne supportant ni la défaite ni la mort de trois de ses fils, se suicide avec son épée. Une pièce rarissime, et un trésor pour le musée, qui détient deux autres de ces éléments de décor typiques de l’époque, l’un réalisé à Bruxelles, l’autre à Anvers, et dont il est seul, en France, à conserver la trace. Chaque année, entre dix et quinze œuvres sont ainsi accueillies dans ses murs. Depuis l’ouverture en 1977, un bon millier de pièces a enrichi le fonds Renaissance du musée de Cluny, qui compose la base de la collection d’Écouen. Aujourd’hui, il en gère plus de 11 000, retraçant la création artistique européenne de la période dans les arts décoratifs, l’orfèvrerie, la céramique, la verrerie, les arts du textile et du métal.
En 2000, À Drouot, une acquisition d’écouen défraie la chronique : vingt plaques en émail peint sur cuivre de lÉonard Limosin réalisées vers 1735
Ne rien perdre de vue La politique d’acquisition de Thierry Crépin-Leblond, qui a pris les rênes de l’institution en 2005 (voir interview page 194), repose sur deux axes : combler les éventuelles lacunes de la collection et saisir les opportunités, en maintenant une activité de veille constante sur le marché. Un noyau de huit personnes, conservateurs et chargés d’études documentaires, assure la vigilance. La Gazette Drouot est scrutée, et les catalogues de ventes épluchés. Des relations sont entretenues avec…
com.dsi.gazette.Article : 7974
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.