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Charles Dantzig, dans l’atelier du geste

Publié le , par Valère-Marie Marchand

Après une Encyclopédie capricieuse du tout et du rien, l’écrivain explore la syntaxe du corps et nous convie à une traversée des apparences unique en son genre. Un art de la digression riche en arrêts sur images.

  Charles Dantzig, dans l’atelier du geste
 
© JF Paga
En art comme dans la vie, les mouvements du corps sont toujours révélateurs. Il suffit en effet d’un léger plissement de paupière, d’un mouvement de main ou d’un vague sourire pour réveiller l’artiste qui sommeille en nous. Mais bien avant d’être revisité par l’œil du peintre ou du sculpteur, le geste serait déjà, comme le souligne Charles Dantzig, une œuvre d’art à part entière, un souvenir des temps immémoriaux, un langage premier et une palette de sensations à découvrir à l’ombre des mots. En art, l’histoire du geste est rarement abordée. Et c’est souvent une histoire réduite à la symbolique. Léonard de Vinci, par exemple, a tendance à «psychologiser» les gestes. Pour lui, tel geste signifie telle ou telle pensée, ce qui n’est pas nécessairement le cas. Quand on évoque Léonard, on pense au sourire de la Joconde. Or, en vous lisant, on découvre que le sourire est geste, alors que l’on serait tenté de ne voir en lui qu’une simple expression. Selon moi, le geste est un mouvement conscient. À partir du moment où je le considère comme conscient, le sourire devient geste. Une expression en soi, cela n’existe pas. C’est le geste qui est expressif.…
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