Né à Constantinople de parents arméniens, Charles Atamian s’installe en 1897 en France, pays qu’il ne quittera plus, peignant et réalisant des illustrations pour les éditeurs.
Ces Enfants à la plage, Saint-Gilles Croix-de-Vie, animant une composition exécutée en 1928 (l’année où il obtient la nationalité française) sont caractéristiques de sa thématique de plein-air des années de l’entre-deux-guerres, prenant pour cadre le littoral vendéen. C’est en 1923 qu’il découvre la petite station balnéaire ; un véritable coup de foudre, qui se soldera par des centaines d’œuvres décrivant les plaisirs et les jeux sur la plage de Saint-Gilles. Toujours très apprécié, Atamian rencontrait une fois de plus le succès, comme en attestaient les 32 860 € offerts pour ce tableau très lumineux. Il faut préciser qu’il figure page 127 au catalogue de sa petite-fille, Maud Bianchi-Atamian, Charles Atamian, peintre, 1872-1947, rencontre en profondeur avec un homme et son œuvre (2006). Autre exilé de grand talent : Constantin Alexeïevich Korovine. Lui arrive en 1923 à Paris, fuyant sa Russie natale. Il connaît la France depuis ses premiers voyages de la fin des années 1880 ; il la représentera désormais dans ses aspects urbains et populaires. À l’image d’une Place animée à Paris, signée et située «Paris», réalisée entre les années 1920 et 1930. Un admirateur l’emportait pour 16 120 €. Les arts décoratifs s’illustraient en particulier par un pot couvert en porcelaine à décor de paysages sorti des ateliers chinois, à l’époque dite «Transition», soit la fin du XVIIe siècle, échangé contre 8 432 €.