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Changement d’objectif !

Publié le , par Anne Doridou-Heim

Cet été, Viviane Esders a fait le choix d’arrêter ses activités en ventes aux enchères. Son expérience sur le marché de la photographie invite à un zoom sur le parcours de cette pionnière, qui s’apprête à faire un travail de mémoire… sans filtre.

Viviane Esders Changement d’objectif !
Viviane Esders
© Michel Lunardelli
Après quarante années à travailler dans le marché de l’art parisien, dont vingt-huit à œuvrer également comme expert pour les ventes publiques, Viviane Esders fait le choix d’un nouveau départ. Il est temps de faire vivre sa propre collection de photographies, réunie avec passion, et de consacrer plus de temps à des publications faisant avancer la connaissance d’un médium qu’elle a grandement contribué à faire aimer. Portrait d’une indépendante au parler franc et au caractère affirmé. Arrière-plan Il y a quarante ans, le marché était tout autre. En  1979, lorsque, toute jeune femme, elle s’installe près de Beaubourg dans un grand espace et y présente de la photographie couleur d’artistes américains contemporains, en grand format, on ne peut pas dire qu’elle vise la facilité  ! Les dix premières années seront très… longues, les collectionneurs français, poussés par les critiques, ne jurant que par le XIX e   siècle et le noir et blanc. «Je ne vendais pas grand-chose, je n’ai jamais vu un seul conservateur et personne ne poussait la porte, à part quelques rares amis et amateurs»… Pourtant, lors de sa naissance, les fées du marché de l’art veillaient sur sa personne, son parrain n’étant autre que le grand marchand Nicolas Landau. Maman navigue dans le même univers, à la tête d’une galerie spécialisée dans le Charles  X   un must, à l’époque  , mais avec un prix  : «Je haïssais le Charles  X,  qui m’obligeait à vivre dans un appartement dont la…
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