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César, compression ou expansion ?

Publié le , par La Gazette Drouot

Le Centre Pompidou consacre enfin une rétrospective à l’artiste marseillais, décédé en 1998. L’œuvre du sculpteur n’avait pas attendu cette tardive reconnaissance pour s’imposer. La preuve en dates et en chiffres.

César Baldaccini, dit César (1921-1998), Compression de couverts en métal argenté,... César, compression ou expansion ?
César Baldaccini, dit César (1921-1998), Compression de couverts en métal argenté, sculpture en métal argenté, 29 x 15,5 x 15,5 cm. Paris, Drouot, 24 novembre 2016. Le Floc’h OVV. Cabinet Perazzone-Brun.
Adjugé : 51 480 €

© SBJ / Adagp, Paris 2018
Vingt ans, vingt longues années auront passé avant que l’institution Beaubourg ne rende hommage à l’un des artistes français les plus populaires, mais aussi l’un des plus controversés du XX e  siècle. Une période de purgatoire ? Le temps, pour certains, de régler les «affaires César» celles des faux et de la succession  et, pour d’autres, de prendre la mesure de son talent. «L’image de César était brouillée. Le temps faisant son œuvre, dix ans après sa disparition, on peut regarder avec une certaine décantation ce qu’il a amené de majeur à l’art du XX e  siècle», confiait Jean Nouvel il y a déjà une décennie, à l’occasion de la rétrospective de la fondation Cartier, la troisième exposition que l’institution dédiait à l’artiste après celles de 1984 et 1986. De son vivant déjà, l’enfant de Marseille, né dans le quartier pauvre de la Belle-de-Mai, avait connu la gloire et la disgrâce. Une partie de l’intelligentsia rejeta les compressions exposées au Salon de mai de 1960. On lui reprocha aussi sa faconde toute méditerranéenne : «Moi, j’ai toujours mauvaise réputation parce que je suis provençal, donc j’ai un côté Pagnol», expliquait le sculpteur dans une série d’entretiens enregistrés en 1997 avec le critique d’art Daniel Dabadie. Le succès, pourtant, avait été rapide pour ce bricoleur né, qui avouait avoir «toujours tripoté quelque chose». Il suit…
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