Ils fleurissent comme un printemps, sans qu’il soit aisé de faire la part entre le bon grain et l’ivraie. D’autant que le numérique et les choix éditoriaux viennent bousculer un secteur longtemps resté confidentiel et traditionnel.
Le grand business des catalogues raisonnés !» Cette boutade lancée par un marchand dans les allées de la Brafa, la foire de Bruxelles, illustre l’actualité nébuleuse que connaissent ces publications. Leur liste ne cesse de s’allonger, illustrant du même coup la diversité de leurs auteurs : Kees Van Dongen par Elizabeth Gorayeb (du Wildenstein Plattner Institute), Louis Valtat par l’association des Amis de Louis Valtat, Louis Léopold Boilly par les marchands Étienne Breton et Pascal Zuber… Cet engouement est pourtant proportionnellement inverse aux difficultés de diffusion et de rentabilité. «Les catalogues raisonnés dans l’art ancien, souvent issus de thèses de doctorat, sont très coûteux à produire en raison de leur volumétrie, du nombre d’illustrations et des droits de reproduction. Leur rentabilité est très incertaine, faute de débouchés suffisants : les bibliothèques, les musées, les universités ou les galeries et les historiens d’art, qui sont la cible naturelle, n’ont souvent pas les moyens de les acquérir», explique Christian Volle, secrétaire général de la maison d’édition spécialisée Arthena. Selon nos informations, ce type d’ouvrage nécessite un investissement de 50 000 à 70 000 €. «L’authenticité des œuvres est une question de plus…
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