Le sculpteur Pere Oller a travaillé dans le chœur de la cathédrale de Barcelone à la fin des années 1390, avant de s’installer à Gérone, dans la région de laquelle il œuvrera longtemps. On attribue à l’entourage de ce maître gothique cette Sainte Barbe, en albâtre sculpté avec rehauts de dorure, ciselée dans le premier tiers du XVe siècle. Pour admirer cette figure tenant un ciboire des deux mains, au visage ovale et yeux étirés vers les tempes (h. 55 cm), il fallait débourser 28 750 €. Changement d’époque avec le lot suivant : un célèbre roman de Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, mis en images par Marc Chagall ; édités par Tériade en 1948 à Paris, ces deux volumes in-folio, en feuilles sous couverture imprimée, chemises et étui, ont décroché 28 125 €. Il s’agit du premier grand livre illustré en totalité par l’artiste, avec 118 eaux-fortes dont 96 hors-texte (n° 102/285 exemplaires sur vélin d’Arches). Quant à la troisième pépite de la session, elle prenait les contours d’un automate signé du grand Gustave Vichy : L’Équilibriste n° 595, fabriqué en 1890 (voir l'article La mécanique du rêve de la Gazette n° 16, page 96). Le clown, qui s’élève à la force des poignets puis se dresse sur une seule main alors que retentit une musique à deux airs (h. 106 cm), a obtenu pas moins de 17 000 €.