Le peintre Carle Vernet dominait de loin une vacation dédiée aux livres anciens, avec un recueil magistralement intitulé Collection de chevaux de tous les pays montés de leurs cavaliers avec leurs costumes et leurs armes. L’ouvrage, imprimé par Benard, à Paris, en 1817, s’avérait être un in-folio réunissant soixante-sept lithographies, qui décrivait de manière assez originale, par paires, le cavalier et sa monture suivi du portrait du cheval. Il faut rappeler qu’en la matière, l’artiste se montra un spécialiste. Il communiqua cette passion à son fils, qui devait suivre son exemple, et avec éclat, dans la peinture militaire. Pour ce rare ensemble où l’on retrouvait d’ailleurs Vernet posant en pied doté d’une belle reliure en basane bleue à coins, deux amateurs ferraillaient jusqu’à 13 375 €. Un ouvrage complémentaire s’imposait ensuite : signé Constant Lienhart et René Humbert, il répertoriait tous Les Uniformes de l’armée française et avait été édité, à Leipzig, par Ruhl, en 1897-1906, en dix volumes. Cinq d’entre eux contenaient les textes, tandis que les cinq suivants arboraient 395 planches en couleurs. On pouvait les parcourir à raison de 2 250 €. Pour le repos du guerrier, on retrouvait ensuite les Contes et Nouvelles en vers de Jean de La Fontaine, dans une version originale, imprimée par Barbin à Paris en 1671, avec des corrections manuscrites attribuées à La Fontaine ; elle était accessible en échange de 8 750 €.