La Centrale, à Bruxelles, donne la parole à onze collectionneurs du cru. De passage à Paris, sa directrice artistique nous confie ses vues sur l’art contemporain en Belgique et ses institutions.
Voix douce mais résolue, avec une pointe d’accent néerlandais. Depuis cinq ans, Carine Fol met toute son énergie au service de la direction artistique de la Centrale, le centre d’art contemporain municipal de Bruxelles, situé légèrement en retrait de la vibrante place Sainte-Catherine. Avant d’intégrer cette petite équipe de moins de dix personnes, l’historienne de l’art avait dirigé pendant dix ans le musée «Art en Marges, qu’elle a d’ailleurs rebaptisé «Art et Marges», un lieu dédié à l’art brut. C’est à cette «catégorie» bien particulière que la Flamande qui dit préférer écrire en français a consacré sa thèse, à l’âge de 50 ans, puis un livre ( De l’art des fous à l’art sans marges ), publié en 2015 aux éditions Skira. Un ouvrage portant sur trois personnalités, Jean Dubuffet, Harald Szeemann et Hans Prinzhorn, et qui a inspiré le tout premier documentaire sur l’art brut, réalisé par Arthur Borgnis en 2017. Comment s’articule la Centrale avec les autres lieux d’art contemporain de la ville, notamment le Wiels ? Nous nous situons entre le Wiels et d’autres lieux plus confidentiels, comme Établissement d’en face, qui fait un travail…
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