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Ça ne manque pas de pots !

Publié le , par Stéphanie Perris

Ils allient l’utile à l’agréable, appartiennent à la petite comme à la grande Histoire : les vases de nuit, un marché pour...

Vase de nuit en faïence fine blanche à décor floral à la vignette camaïeu rose, Onnaing,... Ça ne manque pas de pots !
Vase de nuit en faïence fine blanche à décor floral à la vignette camaïeu rose, Onnaing, modèle Jardinière, produit en trois coloris, vert, rose ou bleu par d’autres manufactures comme Sarreguemines, Choisy, Longwy, Saint-Amand, ou Hamage.
Nantes, Kaczorowski, 2/3 avril 2005, collection Chenal.
45 €
Pissadouphile ? Le mot résonne d’un léger accent provençal. Ne parle-t-on pas au pays de Pagnol de "pissadou" à propos du pot de chambre, du "pisse-pot" et autre vase de commodité ? Le terme en vient tout naturelement à désigner les collectionneurs de cet ustensile millénaire, les Romains, et avant eux, les Égyptiens et les Grecs ayant utilisé ce vase à usage urinaire. Il était d’ailleurs pour ces derniers, l’"ami" fidèle – c’est ainsi qu’on l’appelait dans la Grèce antique – l’indispensable compagnon des banquets et festins de buveurs. Chez les Romains, on le nomma matella, lasanus ou schaphium, c’est selon. Au Moyen Âge, les chevaliers ne partaient pas en croisade sans leur épée ni leur "pot à pisse". Nos aïeux, l’appelèrent plus familièrement "Jules" ou "Thomas". L’usage et l’objet sont donc bien anciens et l’on sait même, à la lumière de nombreux témoignages, que ces pots s’utilisaient fréquemment en public. II n’y avait alors point de pruderie dans le domaine des commodités. Lors de la fête donnée à Paris en l’honneur de Louis XI, en 1461, et où "plusieurs belles filles en sirènes toutes nues [...] chantaient de petits motets et…
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