Assez peu représentées sur le marché français, les œuvres d’André Brasilier se vendent en nombre croissant aussi bien à New York qu’à Hong Kong, et en multipliant généralement leurs mises à prix. Le 19 mai, l’étude Le Floc’h s’est fait l’écho de ce succès, en adjugeant à 23 750 € ce Champ de course qu’elle proposait entre 15 000 et 17 000 €. Né en 1929 dans le Maine-et-Loire d’un père symboliste proche des Nabis, André Brasilier suit un parcours académique exemplaire, de l’École nationale des beaux-arts à la villa Médicis, d’une bourse de la fondation Florence Blumenthal, en 1952, au grand prix de Rome de peinture l’année suivante. S’ensuivent de multiples expositions monographiques et rétrospectives, du musée Picasso à Antibes au château de Chenonceau, en passant par l’Opera Gallery de Londres et le musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, où il est le seul artiste, avec Pablo Picasso, à avoir connu l’honneur d’être exposé de son vivant. Ami de Marc Chagall son «père spirituel», dit-il , il fréquente Picasso, Françoise Gilot ou Bernard Buffet. Les chevaux sont l’un de ses thèmes de prédilection. Des «créatures attachantes par leur vie, leur dynamisme», précise-t-il lui-même. Il les esquisse à peine, figurant leurs silhouettes à l’aide d’une palette de couleurs vives, qui place son œuvre entre fauvisme et symbolisme.