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Bonne tenue de l’Asie

Publié le , par Sophie Reyssat

En première partie de ce «spécial Asie», deux robes évoquant le souvenir de la cour de Hué, sous la dynastie Nguyên, respectaient les attentes. La plus remarquée, un modèle «long bào» orné de dragons à cinq griffes associés à la perle sacrée, était en effet négociée à 65 000 € par un connaisseur américain, désireux d’enrichir...

Chine, XXe siècle. Vase d’applique de forme balustre en porcelaine et émaux polychromes,... Bonne tenue de l’Asie
Chine, XXe siècle. Vase d’applique de forme balustre en porcelaine et émaux polychromes, à décor en médaillon d’objets mobiliers, parmi des lotus, rinceaux feuillagés, deux anses géométriques sur le col, h. 16,7 cm.
Adjugé : 70 200 €

En première partie de ce «spécial Asie», deux robes évoquant le souvenir de la cour de Hué, sous la dynastie Nguyên, respectaient les attentes. La plus remarquée, un modèle «long bào» orné de dragons à cinq griffes associés à la perle sacrée, était en effet négociée à 65 000 € par un connaisseur américain, désireux d’enrichir son ensemble  déjà remarquable  de textiles et de tenues impériales (voir Gazette n° 10, page 130). La seconde, également en gaze de soie jaune, mais destinée à des cérémonies moins solennelles, retenait l’attention d’un grand collectionneur vietnamien pour 39 000 €. D’une extrême finesse, sa broderie associe l’indétrônable dragon, enserrant notamment le caractère «tho» synonyme de longévité, aux chauves-souris et à une multitude de motifs auspicieux et objets précieux. Alors que d’autres amateurs, de toutes nationalités, montraient leur intérêt pour le Japon, il revenait malgré tout à la Chine de monter sur le podium. En tête, le vase reproduit, qui pourrait s’avérer d’époque Qianlong, ce qui justifiait une bataille d’enchères le propulsant en première place. D’autres surprises étaient au rendez-vous, du côté d’œuvres de jade elles aussi annoncées du XXe siècle. Adoptant une forme hybride mi-homme mi-rapace, évocatrice de Garuda  l’oiseau mythique servant de monture au dieu Vishnou  un petit sujet sculpté en position accroupie dans un céladon veiné de rouille s’envolait ainsi à 44 200 €. Il fallait encore prévoir 13 000 € pour deux autres pièces montrant la dextérité des artisans chinois. L’une, en forme de rocher, accueille sur sa pente abrupte le refuge d’un ermite, niché sous un pin symbole de longévité. Un bouvier perché sur son buffle, un pêcheur et un jeune disciple animent ce délicat paysage. La seconde est un petit vase avec pour seule ornementation la beauté de son matériau. Son appellation, «zhadou», désigne un crachoir. D’aucuns considèrent sa forme comme une imitation des vases «zun» antiques. 

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