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Bienfaiteurs, mais pour qui ?

Publié le , par Sarah Hugounenq

Inquiétude dans les musées : nombreuses sont les fondations qui s’en détournent pour investir leur propre structure. Mode ou changement de paradigme de l’offre culturelle ? Cet engagement n’a-t-il de mécénat que le nom ?

Fondation d’entreprise Martell, Cognac. Bienfaiteurs, mais pour qui ?
Fondation d’entreprise Martell, Cognac.
© Philippe Caumes pour BLP Architectes
On ne compte plus les philanthropes qui préfèrent aux musées ouvrir leur espace d’exposition. Annoncée en grande pompe, la fondation d’entreprise Galeries Lafayette verra le jour à l’automne. En octobre 2014, c’était la spectaculaire fondation Louis Vuitton qui volait la vedette à la réouverture du musée national Picasso. La liste est longue de ces bienfaiteurs qui inscrivent leur engagement, non plus à travers un partenariat avec le service public, mais par l’érection d’un lieu en propre : les fondations d’entreprise Ricard, EDF ou la fondation Cartier, la collection Billarant, installée au Silo dans le Vexin, ou encore la future fondation Pinault. Ces nouveaux acteurs inquiètent le monde des musées, poussé dans ses retranchements. Assisterons-nous pour autant à la fuite des mécènes ? «Ne nous y fions pas», confie tout de go Olivier Simmat, responsable mécénat du musée d’Orsay, soutenu de longue date par LVMH, «depuis l’ouverture de la fondation Vuitton, on constate un vrai désengagement financier de leur part.» «Faux», répond Jean-Paul Claverie, conseiller de Bernard Arnault, «l’action de mécénat du groupe se poursuit malgré la création de la fondation. Nous soutenions “Sites éternels” au Grand Palais, ou la restauration du hameau de la Reine à Versailles. L’action, menée depuis 1991, est le socle institutionnel et identitaire sur lequel se construit notre nouvelle…
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