Le céramiste Pierre-Adrien Dalpayrat (1844-1910) a su parfaitement jouer de toutes les possibilités matérielles que lui offrait le grès. Il appartient à la génération ayant œuvré avec talent au renouveau de la céramique européenne, à la fin du XIXe siècle. Certains de ses modèles sont proches de la sculpture. C’est le cas de ce vase (h. 25 cm) de forme ovoïde et cintrée, à la couverte émaillée bleu nuancé, marron clair et rouge sang de bœuf sa signature. Il présente un décor d’un crabe des plus naturalistes, évoluant parmi les algues Fucus vesiculosus, une pince accrochée en bordure du col. Ces qualités l’ont mené à 15 600 €, mercredi 28 novembre à Drouot, lors de la vente «Art nouveau» de la maison Millon (Mme Marzet). En revanche, le papillon ouvrant ses ailes sur un porte-cigares en cristal massif d’Émile Gallé (1846-1904 voir Gazette n° 41, page 62) ne prenait pas son envol.