La famille, d’origine bourguignonne, a donné à la France quelques figures notables.
Cette dispersion les remettait en lumière. Au XIXe siècle, la famille Carnot compte plusieurs personnalités de première importance, tous éminents bibliophiles dont les livres étaient jusqu’à ce jour conservés. Avant le président de la République, il y eut un premier Sadi (1796-1832), un physicien dont une édition originale de 1824 des Réflexions sur la puissance du feu et sur les machines propres à développer cette puissance était acquise à 20 852 €. Cet ouvrage de premier plan, tiré à seulement 600 exemplaires, ne pose rien de moins que les bases de la thermodynamique. Mais celui qui a fait entrer la dynastie dans l’histoire de France, c’est l’homme politique Sadi Carnot (1837-1894), élu aux plus hautes fonctions en 1887, à la suite de la démission de Jules Grévy, et mort après avoir été poignardé par un anarchiste italien le 24 juin 1894 lors de l’Exposition de Lyon. Cet album illustre justement ses funérailles nationales, le 1er juillet à Paris, dans un contexte de grande agitation politique et d’émotion nationale. Le cortège funéraire traverse la capitale de l’Élysée au Panthéon, en passant par la place de la Concorde, la rue de Rivoli et la cathédrale Notre-Dame (reproduite). Ce véritable document historique a été reconnu à 15 600 €.